Formation continue - Ocellia co-construit avec la MDEA

« Enjeux des Ecrits Professionnels dans le cadre le Protection de l’Enfance » 
Expérience d’une co-construction entre Ocellia et la Maison Départementale de l’Ain (MDEA)

 

Petite introduction pour présenter l’action et ses modalités de mise en œuvre :
Nous avons été sollicités par la direction de la MDEA en 2021, suite au repérage d’un besoin de mise en cohérence et d’étayage des équipes professionnelles en lien avec ce qu’il est attendu d’un écrit professionnel dans le contexte de l’accueil et de l’accompagnement de mineurs placés en institution. 
Au-delà d’apports techniques ou méthodologiques sur les écrits professionnels, il s’agissait de proposer une formation/action visant à fédérer et soutenir les travailleurs sociaux de la MDEA autour des objectifs et enjeux des écrits professionnels, en leur permettant de se questionner et de questionner le sens ; en lien avec le contexte et les dynamiques institutionnelles.
Nous avons organisé ce dispositif de 200 heures environ sur une période de 2 ans (novembre 2021 à octobre 2023) avec une alternance de journées de formation co-animées par une intervenante Ocellia et un.e chef.fe  de service, des comités de pilotage impliquant la direction de la MDEA, les chef.fe.s de service ainsi que des représentants des bénéficiaires du dispositif de formation ; des temps de reporting et de table ronde réunissant les acteurs et partenaires concernés par les écrits professionnels (direction du conseil départemental, Juges pour Enfants, Aide sociale à l’Enfance, anciens « enfants placés », autres salarié.e.s de la MDEA…).

 

 

Le point de vue de la directrice adjointe de la Maison Départementale de l’Ain :

Si l’amélioration de nos écrits professionnels à la Maison Départementale de l’Enfance de l’Ain fait partie d’un Plan d’Action initié en 2021 et d’une mise en conformité indispensable, le format de la formation relève lui d’un choix assumé de faire de cette question un axe majeur de travail. La question de la rédaction, de la mise en écrit implique chaque professionnel dans son propre rapport à l’écriture, dans l’estime de soi en ce qu’il s’expose, et dans la responsabilité qu’il engage en ce qu’il formalise le regard porté. Les écrits parlent autant de l’usager que de l’institution qui valide. Pourquoi écrire ? Qu’écrire ? Comment écrire ? Qui doit écrire ? A qui et pour qui ? Que deviendront nos écrits ?

C’est à partir de ce questionnement que nous avons co-construit cette formation/action avec le Centre de formation Ocellia, notamment avec Hélène Boucher responsable formation, puis avec Sandrine Bruas qui ont le mieux répondu et saisi le sens de notre projet.

Le format de deux journées en co-animation avec les chef.fe.s de service ponctuées d’une table ronde réunissant les acteurs concernés a été pensé comme un processus, une ouverture, une remise en question profonde de nos pratiques. Il s’agissait de créer une dynamique qui amène à penser l’écrit du côté du rendre compte du travail et de l’accompagnement, formaliser les éléments de compréhension et d’analyse autant que celle de faire trace, faire mémoire de vie pour les personnes accompagnées.

Aujourd’hui, le rapport de chacun avec cet exercice reste parfois compliqué et il demeure une forte attente autour des outils qui seront produits. Nonobstant, ce qui émerge clairement au fil des mois c’est le recueil devenu indispensable de la parole de la personne concernée quel que soit son âge, et la prise en compte de son pouvoir d’agir. Les plupart des équipes sont sorties assez significativement de l’écrire pour ou sur et souhaitent écrire avec.

De cette formation par les modalités choisies, notamment celle de la co-construction dans la transversalité des métiers et des sites, émerge un questionnement plus large autour de l’identité professionnelle et institutionnelle, de la notion d’accompagnement et de besoins fondamentaux, en somme celles des valeurs et du sens partagés.

 

Le point de vue de l’intervenante

« De mon point de vue, il est très probablement que la dynamique de co animation participe au succès rencontré par ces journées de formation, dans le sens où le niveau de satisfaction global des groupes est élevé et stable sur la durée du dispositif. Pour illustrer cette plus-value, trois mots me viennent : articulation, rythme, synergie.

  • Articulation de la théorie et de la pratique : la co animation avec les CSE donne une visée pragmatique à la formation-action ;
  • Rythme : l’alternance des prises de parole des CSE et de moi-même donne du rythme et soutient la dynamique de groupe sur le long terme ;
  • Synergie : la co construction du dispositif avec la direction et les CSE se traduit dans la cohésion et le renforcement des notions abordées, ce qui constitue un véritable fil rouge du dispositif.

Cette expérience est riche pour moi. A chaque intervention, j’apprends au contact des co-animateurs et ma pratique d’animation évolue en permanence. Je remercie Hélène pour sa confiance renouvelée. » 

 

Le point de vue d’un Chef de Service Educatif (CSE) sur la co-animation

La co-animation, tant sur la première session que sur la seconde, est une expérience positive.

Le temps de préparation avec Sandrine en amont des rencontres est très bien construit et permet d’appréhender sereinement l’exercice. Les supports que nous avons à notre disposition sont adaptés et permettent de parfaitement baliser la journée.

En ce qui concerne la jour J, le travail de co-animation avec Sandrine est fluide et complémentaire ce qui facilite grandement les échanges avec les agents et contribue à la qualité de la matière recueillie.

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